“The temple of the Sirens”
“The temple of the Sirens” 2019-2021
This series is in the public collection of FRAC ALsace
I am particularly interested in this figure and more generally in the myths linked to mystical creatures of the sea. In 2019 I obtained a creation grant from the DRAC Grand Est to research the origin of mermaids and the different legends and beliefs that exist in the world about this mysterious half-human, half-fish creature.
In 2019 I made a trip to my native Iran, and I went to the south of Iran to the Persian Gulf, where the African culture is very present, which is reflected in their music, dances and clothes, but also in their religious beliefs, which are a mixture of Islamic beliefs and shamanic traditions, as can be seen in the ritual of “Zar” or “Madar Darya”, which is very well known in Africa as Mami Wata or “Mother of the Oceans” In the south, people paint under glass, from collages of coloured cloth; this is a painting technique originating from southern Iran, and using this technique, they make the iconic portrait of “Madar Darya” or “Mami Wata”. It is as if they want to please this beautiful mermaid with bright colours and objects and beg for her mercy, in order to save their boats and their lives from the stormy sea.
I believe that man created gods and goddesses when he was afraid of something and when he felt weak because of a strong element of nature, so he found in sacred folk art a way that he could offer his gods and goddesses to please them and ask them to be kind to them.
It is not clear how far back in humanity’s past mermaid stories go – perhaps since we first found creatures in the sea. Archaeologists have found evidence in Mesopotamian mythology of Oannes, a male fish god, more than five thousand years ago.One of the earliest mermaid legends appeared in Syria around 1000 BC, when the goddess Atargatis dived into a lake to take the form of a fish.”
Mermaids” are similar to their element which is water in all myths around the world. They always have two sides and can give you life and wealth as well as take it away and are intriguing and beautiful like the sea. As their images prove, they can live on land and in water and it is as if they can travel between the visible and invisible world, they are the gateway to other worlds and can guide ship captains to good fortune or drown their dreams in the dark oceans.
After researching mermaids around the world, I decided to create the “Temple of Mermaids” project in which I wanted to bring together mermaids from across the seven seas, each time trying to stay true to the folk art technique of each country; this strong link between local beliefs and folk art allowed them to translate their beliefs into a rich artistic form that allowed us to better understand these sacred rituals.
“Le temple des sirènes”
Cette série fait partie de la collection publique du FRAC ALsace
Je m’intéresse particulièrement à cette figure et de manière plus générale aux mythes liés aux créatures mystiques de la mer. En 2019, j’ai obtenu une bourse de création de la DRAC Grand Est pour faire des recherches sur l’origine des sirènes et les différentes légendes et croyances qui existent dans le monde sur cette mystérieuse créature mi-humaine, mi-poisson.
En 2019, j’ai fait un voyage dans mon pays natal, l’Iran, et je suis allée dans le sud de l’Iran, vers le golfe Persique, où la culture africaine est très présente, ce qui se reflète dans leur musique, leurs danses et leurs vêtements, mais aussi dans leurs croyances religieuses, qui sont un mélange de croyances islamiques et de traditions chamaniques, comme on peut le voir dans le rituel de ” Zar ” ou ” Madar Darya “, qui est très connu en Afrique sous le nom de Mami Wata ou ” Mère des océans Dans le sud, les gens peignent sous verre, à partir de collages de tissus colorés ; il s’agit d’une technique de peinture originaire du sud de l’Iran, qui leur permet de réaliser le portrait emblématique de “Madar Darya” ou “Mami Wata”. C’est comme s’ils voulaient plaire à cette belle sirène avec des couleurs vives et des objets et implorer sa pitié, afin de sauver leurs bateaux et leurs vies de la mer déchaînée.
Je crois que l’homme a créé des dieux et des déesses lorsqu’il avait peur de quelque chose et lorsqu’il se sentait faible à cause d’un élément fort de la nature. Il a donc trouvé dans l’art populaire sacré un moyen d’offrir ses dieux et déesses pour leur plaire et leur demander d’être gentils avec lui.
On ne sait pas exactement à quand remontent les histoires de sirènes dans le passé de l’humanité – peut-être depuis que nous avons découvert les premières créatures dans la mer. Les archéologues ont trouvé dans la mythologie mésopotamienne des traces d’Oannes, un dieu-poisson mâle, il y a plus de cinq mille ans.L’une des premières légendes de sirènes est apparue en Syrie vers 1000 avant J.-C., lorsque la déesse Atargatis a plongé dans un lac pour prendre la forme d’un poisson”.
Les “sirènes” sont semblables à leur élément qui est l’eau dans tous les mythes du monde. Elles ont toujours deux faces et peuvent aussi bien vous donner la vie et la richesse que vous la retirer. Elles sont intrigantes et belles comme la mer. Comme le prouvent leurs images, elles peuvent vivre sur terre et dans l’eau et c’est comme si elles pouvaient voyager entre le monde visible et invisible, elles sont la porte d’entrée vers d’autres mondes et peuvent guider les capitaines de navires vers la bonne fortune ou noyer leurs rêves dans les sombres océans.
Après avoir fait des recherches sur les sirènes du monde entier, j’ai décidé de créer le projet “Temple des sirènes”, dans lequel j’ai voulu réunir des sirènes des sept mers, en essayant à chaque fois de rester fidèle à la technique d’art populaire de chaque pays ; ce lien étroit entre les croyances locales et l’art populaire leur a permis de traduire leurs croyances en une forme artistique riche qui nous a permis de mieux comprendre ces rituels sacrés.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]